- replâtrage
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• XVIe; de replâtrer1 ♦ Réparation faite avec du plâtre. Replâtrage d'un mur.2 ♦ Fig. Arrangement fragile, maladroit. « replâtrages, compromis sans bonne foi, mythes périmés et repeints à la hâte » (Sartre). Spécialt Réconciliation superficielle. « Il se fit alors, entre les deux époux, de ces replâtrages qui ne tiennent pas » (Balzac).Synonymes :- rafistolage (familier)replâtragen. m.d1./d Réparation faite avec du plâtre.d2./d Fig., Fam. Réparation sommaire.⇒REPLÂTRAGE, subst. masc.Action de réparer, de restaurer avec du plâtre. Replâtrage d'une cloison, d'un mur. (Dict. XIXe et XXe s.).— Au fig., fam.♦ Arrangement, compromis qui ne règle le problème qu'en surface. Plus de compromis ni de replâtrages! Revendiquons nettement, sur le terrain légal, en face du gouvernement personnel et de ses résultats (GAMBETTA, 1869 ds Fondateurs 3e Républ., p. 69). Le visage de l'enfant n'est plus qu'une sorte de bouillie sanglante (...) à l'âge que j'avais, je crois que cette horreur m'a fait beaucoup douter du Bon Dieu. Par la suite on a beaucoup travaillé au replâtrage en moi de la divinité-providence (GIDE, Ainsi soit-il, 1951, p. 1164).♦ Réconciliation sur des bases fragiles. La citadelle de la famille se refermerait jalouse, hostile à toute intrusion. Leurs sentiments médiocres favoriseraient tous les replâtrages (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 110).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) Fig. 1728 « raccommodage précaire » (Correspondance littéraire du Président Bouhier, n ° 9-10: Lettres de Mathieu Marais, 10, p. 16 ds Z. rom. Philol. t. 100, p. 733); 1740-55 « id. » (SAINT-SIMON, Mémoires, éd. A. de Boislisle, t. 24, p. 50); b) 1762 « réparation mauvaise et superficielle faite avec du plâtre » (Ac.). Dér. de replâtrer; suff. -age. Cf. anciennement replastrement fig. « raccommodage précaire » (ca 1600-29, G. DE TAVANNES, Mémoires, p. 219 ds GDF.). Fréq. abs. littér.: 10. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 402.
replâtrage [ʀ(ə)plɑtʀaʒ] n. m.ÉTYM. XVIe; de replâtrer.❖1 Réparation faite avec du plâtre. || Le replâtrage d'un mur.♦ (1823). Spécialt. Réconciliation feinte, hypocrite.1 Il se fit alors, entre les deux époux, de ces replâtrages qui ne tiennent pas (…)Balzac, la Muse du département, Pl., t. IV, p. 70.2 Je ne vois partout que formules vieillies, replâtrages, compromis sans bonne foi, mythes périmés et repeints à la hâte.Sartre, Situations II, p. 310.3 (…) la porte a un air étrange, un air déplacé (…) du replâtrage, une pièce rapportée (…) un air de camelote prétentieuse au milieu de ces murs minces d'appartements construits en série (…)N. Sarraute, le Planétarium, p. 19.
Encyclopédie Universelle. 2012.